Chris et moi roupillons tranquillement dans le mini-bus donc, ayant prévu de descendre à Mongkok (quartier du goldfish market, et du ladies market, et de tous les autres markets). Il nous faut bien une heure pour y arriver, ce qui nous laisse le temps de récupérer un peu. Bien sur on a bullé sur une île tout l'aprem, mais quand même, de mon côté j'ai un peu de mal à me remettre du sleeper bus. Quand à Chris, il s'est fait réveillé à 8h30 du matin, un dimanche, par une française abandonnée devant sa porte. On est donc un peu vaseux en descendant du bus, malgré l'animation qui règne, comme toujours, à Mongkok. C'est un peu le West street de Hong-Kong, avec les restaurants, la foule et, oh, surprise, les chanteurs à chariote.
On rentre dans une boutique de bonbons où l'on achète des tas de cochonneries. N'ayant pas eu le temps de changer mes yuans en dollars, je suis un peu à court, mais Chris m'avance. On va se balader à nouveau au Ladies Market, en faisant des commentaires sarcastiques sur tout et n'importe quoi (ce qui est, il faut le reconnaitre, particulièrement amusant). Chris achète un jeu de carte en allemand, qu'il parvient à négocier un petit peu, en arguant que le jeu n'est pas en anglais.
- "Yes, yes, english, 30$, insiste la vendeuse, têtue.
- No, it's german, 20, protestons-nous.
- English !
- Ok, 25$, because it's not in english.
- Ok, ok", finit par concéder la vendeuse, de mauvaise grâce.
Nous voilà donc en possession d'un jeu de carte sur les pirates (enfin du moins on suppose), entièrement rédigé en allemand. De retour dans le métro, on essaye tant bien que mal de déchiffrer les règles, mais je ne parle pas allemand, et Chris pas assez.
On abandonne donc, trouvant plus amusant de faire des tractions sur la barre centrale du wagon, pour comparer nos muscles, pendant que les chinois nous regardent avec des yeux ronds. Entre deux essais, on se gave de bonbons. C'est agréable de manger des vrais bonbons, j'en ai acheté en Chine mais ils sont un peu... bizarres. D'ailleurs, c'est ce que nous avons fait avec Claudia pendant les vingt minutes manquantes de mon emploi du temps, la veille, à Yangshuo. On est rentrées dans un supermarché et on a acheté pleins de trucs à 20 ou 30 centimes, dont des pattes de poulet sous vide pour Claudia et des chewing-gum locaux pour moi. Et des bonbons donc, que j'ai largement partagé avec les suisses du sleeper bus ET avec Chris et ses colocs. Conclusion unanime : bizarres, bizarres, mais on a quand même tout mangé.
Bref, retour à HK. On décide de descendre à Tsim Sha Tsui pour prendre le ferry qui traverse la baie. Il ne coûte pas plus cher que le métro, et de nuit c'est quand même impressionant. Les buildings sont déjà décorés pour noël, avec des énooooormes néons en forme de sapins ou de bonhommes de neige. Un peu étrange quand il fait 28 degrés dehors, avec 70% d'humidité dans l'air...
Quand on arrive de l'autre côté, sur l'île d'HK, il est déjà 9h. On avait dit à Nadia, la québécoise, qu'on serait là avant, pour aller visiter le peak (enfin, moi du moins, Chris ne veut pas y aller). J'espère qu'elle ne m'aura pas entendu et y sera allée sans moi, car c'est son dernier jour, et donc sa dernière chance d'y monter. Le temps de regagner, à pied, le quartier de Wan Chai et l'immeuble de Chris, il est déjà presque 10h. En retard pour en retard, on décide de monter sur le toit de l'immeuble, pour voir. On fait la course comme des débiles dans les escaliers, mais ça nous fait bien rire quand même. Une dizaine d'étages plus haut (c'est un petit immeuble), nous voilà sur un grand toit terrasse, entourés par des dizaines et des dizaines de gratte-ciels, et, plus loin, le fameux peak qui domine l'île de HK. On prend quelques photos, on fait les malins, on grimpe une petite échelle pour accéder à un deuxième toit terrasse, juste pour voir, et puis on finit quand même par redescendre.
Nadia est toujours là, elle nous a attendu. Du coup ni une ni deux, on repart (quand même, monter sur le peak, c'est à faire, enfin, c'est ce que tous le monde dit). Il est 10h30, le dernier tram pars à minuit, on a le temps. Chris, qui bosse le lendemain, ne nous accompagne pas. De toute façon, le peak, il l'a déjà vu. J'en profite pour discuter un peu avec Nadia, qui s'envole de lendemain pour le Vietnam, puis le Cambodge. Elle s'y rend seule, ce que j'admire beaucoup, et pour plusieurs semaines. Avant ça, elle a voyagé en Chine, comme moi, mais elle est descendue de Pékin, en passant par toutes les grandes villes. Le tout en un peu plus d'une semaine. Impressionant, quand on considère la taille du pays.
Le vieux tram (plutôt un genre de crémaillère) pour monter sur le peak est un train à l'ancienne, qui me rapelle celui du Mont Blanc, emprunté quelques semaines plus tôt à peine. Il coûte cher, et je n'ai plus d'argent. Nadia doit m'avancer, et pour la rembourser, je devrai emprunter à Chris. Je regrette d'avoir oublié de changer mes yuans à la frontière. Il faut dire que je n'étais pas très bien réveillée.
On monte donc dans le train, aux alentours de 11h du soir. On tente quelques photos (floues), on observe la vue sur la baie, et les immeubles de Central qui ont l'air de pencher gravement sur la droite, tellement la pente est raide pour monter jusqu'au sommet.
En haut, bon, on voit toutes les lumières de la baie. Sympa, pas exceptionnel. On retente les photos, on discute, pas mal, de voyages, de l'Australie, du WHV... Et puis on redescend, assez vite somme toute. Il faut dire qu'il fait froid là-haut, et qu'à part regarder la vue, il n'y a pas grand chose à faire. Retour dans le tram donc, avec une foule d'autres gens cette fois, qui veulent tous redescendre avant minuit. Personne n'a très envie de se taper la descente à pied...
Une fois à l'appart, Nadia fait ses bagages. Elle s'envole demain matin, mais les détails de son voyage sont un peu flous (en particulier le passsage entre le Vietnam et le Cambodge). Elle n'a pas réussis à faire son checking en ligne, et ne sais pas encore si elle arrivera à temps à son auberge de jeunesse, au Cambodge. Moi, à sa place, je serai paniquée. Quand je repense à la montagne que je me faisais rien que pour aller à Yangshuo... Je lui prête mon ordinateur pour qu'elle puisse checker les horaires de bus et les tarifs, et je m'endors sur le canapé, vannée.
2 commentaires:
Je n'arrive pas à comprendre la photo sur laquelle tu es devant, derrière ???? la barrière. C'est rigolo, la tête et les jambes ont l'air d'être devant, et le tronc à l'air d'être derrière !!!
Haha, c'est magique ^^
Non en fait c'est tout bête, je suis transparente parce que la photo a été prise avec une longue exposition, du coup j'ai eu le temps de déclencher la photo puis de courir jusqu'a la barrière avant que la photo ne soit complètement prise.
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