04/12/2011

Compte-rendu Chine / jour 14































Jour 14

Ce matin j'ai RDV avec un français qui m'a contacté via le site du routard, pour aller visiter Lantau, la grande île avec l'aéroport, Disneyland, et une statue géante de Boudha. Nous, on y va pour la statue géante, et pour les paysages, et éventuellement pour la plage. 
Avant de retrouver Arnaud (c'est le nom du français), je voudrai changer mes yuans en dollars, histoire d'avoir un peu de liquide sous la main, et de rembourser tous mes généreux débiteurs. Seulement voilà, j'ai oublié qu'à 8h du matin, à Hong-Kong, rien n'est ouvert. Et surtout pas les bureaux de change. Je marche de Wai Chan à Central, où j'ai RDV, de plus en plus désespérée. Mais non, décidément, tout est fermé. Je décide de descendre dans le métro, rempli de boutiques et d'agences et tout genre, en espérant tomber sur une banque, lesquelles changent effectivement les devises étrangères, mais à des taux que je sais désavantageux. 
Mais je suis en retard, je fonce donc vers le lieu de RDV, décidée à revenir jeter un oeil avec Arnaud. Que je trouve au lieu dit, à l'heure dite. Je lui explique rapidement la situation, et on replonge aussitôt dans le métro, où j'ai repéré, en venant, un guichet ouvert dans l'un des petits bureaux sous-terrains. 
On fait la queue, mais pas trop, et puis je demande à la dame combien je peux avoir de dollars avec 200Y. Là, elle m'explique que la banque prend une commission de 50$, et puis elle me montre le résultat : 230$ environ. En voyant ma tête, l'employée me propose, gentiment, de remonter par la sortie J, où un bureau de change indépendant me proposera un meilleur taux, et sans commission. Là-bas, la dame m'explique qu'elle va me donner 286$. Elle m'en donne 320. Je ne sais pas si c'est mon jour de chance ou quoi, mais je prend l'argent et je me casse en vitesse, sans rien dire. Voilà une journée qui commence bien !

Avec Arnaud, on décide de monter en haut de la tour de la banque of China avant de partir pour Lantau. Chris m'a dit que c'était gratuit en semaine, et puis on est pas tellement pressés. On se pointe donc, tout guillerets, on erre un peu dans le hall, avant de comprendre que pour monter, il nous faut un pass, et que pour avoir le pass, il faut qu'on montre nos passeports (le mien est chez Chris, heureusement Arnaud à le sien sur lui) et qu'on ouvre nos sacs. Une fois ces formalités accomplies, on nous remet les fameux pass (on met un peu de temps à comprendre dans quel sens les biper sur la machine devant les ascenseurs). Nous voilà en train de franchir les étages à toute vitesse, 12, 25, 34, 47... L'ascenseur s'arrête. On comprend qu'il ne va pas plus loin, alors on descend. Là il y a une grande baie vitrée avec vue sur Central en contre-bas. On prend pleins de photos, on regarde un petit peu, et puis on veut voir plus haut, alors on se dirige benoîtement vers les ascenseurs indiquant "47-70". Malheureusement notre super-pass ne nous donne pas accès aux étages supérieurs, il faut redescendre, nous indique en anglais hésitant le monsieur de la sécurité. 

Un peu déçus de ne pas être grimpés jusqu'en haut, on ressort malgré tout, essayant de repérer notre étage depuis le sol, le nez en l'air au milieu du trottoir.

Maintenant je maîtrise le ferry, je guide donc Arnaud jusqu'aux quais, où on constate que le prochain ferry ne part pas avant 40 bonnes minutes. Parfait pour une pause petit-dej ! Direction le Subway (re-petit pensée pour Sonia), où je prend les fameux cookies pendant qu'Arnaud, motivé, commande le sandwich spécial petit-dej' (oeuf-mayo).
Arnaud, c'est un animateur, alors on se montre nos dessins, on discute écoles d'art et photoshop, assis à une petite table en formica coincée entre le comptoir et la porte. Un vieux chinois essaye son anglais sur nous. On comprend pas tout mais on sourit gentiment en hochant la tête. Il a l'air très content.

On finit par se lever pour aller attraper notre fameux ferry. Là, on se rend compte qu'on s'est planté dans les horaires, et on retourne s'asseoir en face des quais pour une autre vingtaine de minute. On finit quand même par y grimper, dans ce ferry, direction Lantau, où nous sommes sensés prendre un bus pour le Boudha géant. Le trajet est moins long que pour se rendre à Cheng Chau, on en profite cependant pour admirer, encore une fois, la baie dans le brouillard.
Une fois sur l'île, on s'embarque dans le fameux bus, qui met une éternité pour arriver au Boudha géant. On constate rapidement qu'on s'enfonce dans les terres, et que la plage ne sera donc pas au programme du jour. Mais le paysage vaut tout de même le détour, tout en jungle et en collines. En chemin, on aperçoit des plages magnifiques qui nous donnent envie de sauter du bus, malgré le mauvais temps. 

Quand on arrive enfin, le Boudha nous domine de toute sa hauteur, au dessus d'une vertigineuse volée de marches. La foule se presse au pied de la colline, tous comme les petits vendeurs de souvenirs. Moi, j'ai entendu parlé d'un repas avec les moines dans le temple qui jouxte le Boudha, et il est près de midi, alors on décide de découvrir ce qu'il en est. Si mon guide indique le repas à 2 euros, il coûte en réalité 6 euros. Mais qu'à celà ne tienne, on a faim, on achète les tickets. Et puis ça nous donne le droit de voir une relique, genre un bout d'os du Boudha. Chouette.

On se dirige donc vers le monastère qui, pas de bol, est en pleine réfection. Du coup c'est un peu moche. Et impossible de dégoter le réfectoire, avec tous ces travaux. On finit quand même par y arriver, un peu déçus de constater qu'il n'y a pas de moines à l'intérieur, juste des touristes (mon guide raconte n'importe quoi). La nourriture y est tout de même excellente, même Arnaud le concède, lui qui ne mange que Mac Do (ou presque) depuis son arrivée à HK, quelques jours plus tôt. On essaye d'avaler tout, absolument TOUT ce qu'il y a sur la table, mais c'est vraiment trop copieux, et on finit par renoncer, vaincus par tant d'abondance. Soupe, riz, légumes, tofu, tofu encore et légumes par dessus... C'est l'estomac bien rempli qu'on quitte le réfectoire, et que l'on se lance mollement dans une visite du monastère. On fait quelques croquis, on erre entre les bâtiments, et puis on finit par revenir au Boudha, bien décidés à entamer la grimpette. 
Finalement c'est pas si terrible, et on y est vite. Pas de chance, le ciel est tout brumeux, impossible de voir la mer, juste les collines et la jungle, tout autour. Et l'affreux téléphérique qui transporte les touristes trop riches pour prendre le bus. On se balade un peu autour, on rentre DANS le Boudha, on aperçoit la relique (deux fragments d'os quasi-invisible à l'oeil nu, à vrai dire), et puis on décide de redescendre et de se balader un peu dans les environs.

A la base, notre objectif est de localiser les plantations de thé du monastère, mais on se retrouve vite à crapahuter hors des sentiers battus pour prendre des photos d'aventuriers. On tombe même sur une sorte de vieux sanctuaire (un tombeau ? Un temple secret ? impossible à dire) perdu au milieu de nul part. On grimpe à travers champs, moi en sandales (heureusement, pas de mauvaises rencontres dans les herbes hautes), on trouve des bananes sauvages, on pose dans la pampa... Bref, on s'amuse bien.
On grimpe tout en haut d'une colline, où l'on peut enfin apercevoir, loin dans le brouillard, un petit morceau de la mer. En face, le Boudha domine le paysage, bronze sur fond gris. 
Le paysage est à couper le souffle. On ne résiste pas à la tentation de se prendre en photo, Into-the-wild style, ce qui implique tout un tas de trajets compliqués d'un caillou géant à un autre, puisque l'un d'entre nous est perché sur un rocher pendant que l'autre se fraye un chemin à travers la végétation pour atteindre, puis escalader un deuxième rocher. Dans l'intervalle, c'est comme si on était seul au monde, ou du moins seuls avec Boudha, assis tout seul sur sa colline. Tout est calme, le soleil décline peu à peu, les touristes ont vidé les lieux. Quand on se décide à redescendre, la nuit est tombé, on est tous seuls. On presse le pas pour rentrer, inquiets (enfin, surtout moi) à l'idée de louper le dernier bus. Je ne suis guère séduite par l'idée de redescendre au port à pied (c'est très, très loin...).

De retour au pied du Boudha, on retrouve d'autres retardataires, qui se mettent à courir à la diffusion d'un message, en chinois, dans les hauts-parleurs du monastère. On court aussi, des fois que, sans vraiment bien comprendre ce qu'il se passe. Suivant les touristes chinois qui galopent devant nous, on finit par retomber sur la station du bus.

Mais que va-t-il se passer ensuite ? Encore une fois, je vais couper cette looongue journée en deux, et laisser le suspens s'installer !








2 commentaires:

Mathilde a dit…

La reine du suspens palpitant : réussira-t-elle à rentrer vivante ? parviendra-t-elle à aller jusqu'en Australie ??
Bon sinon j'aime beaucoup la dernière photo qui donne un peu plus une idée de la taille du Bouddha !

Anonyme a dit…

J'ai envoyé la suite à Mamie qui vient d'avoir de tes nouvelles d'Australie via tes parents. Elle suit !!
Nous aussi !!
de grosses bises et continue bien !
Mfrance