07/12/2011

Compte rendu Chine / Jour 14 (suite)





Bon en fait je me rend compte que, ce soir-là, je n'ai pas des masses de choses à raconter.
Arnaud et moi sommes donc arrivés à la station de bus. Les gens font la queue devant un abris-bus (oui, oui, il font la queue, même si le bus n'est pas encore là), mais le numéro et la destination ne correspondent pas au trajet que nous avons fait à l'aller. Un peu perturbés, on essaye de comprendre le pourquoi du comment, et on finit par repérer le numéro du bus prit à l'allée. Un seul type fait la queue, tout seul, alors qu'il y a facile 30 personnes à l'autre arrêt. Il nous explique que l'autre bus amène les gens directement au métro, tandis que le bus pour lequel il fait la queue (bon, tout seul c'est pas faire la queue, disons le bus qu'il attend) retourne au port et au ferry. Comme le ferry, on s'en lasse pas, on rejoint le gars et on se met à attendre.
On a jamais comprit pourquoi les chinois se sont mit à courir en entendant le message dans les haut-parleurs, puisqu'il semble y avoir des bus jusqu'à minuit.

Le trajet de retour semble incroyablement long, peut-être parce qu'on est crevés. Je m'endors à nouveau à moitié, pendant qu'on roule dans le noir en frôlant les franges de la jungle, tout autour. Peut-être que ça n'est pas une vrai jungle, peut-être que c'est simplement une forêt tropicale, mais j'aime l'appeler "la jungle", parce que c'est ce que le paysage m'évoque : luxuriant, emplit de bruits bizarres, et suffisamment impénétrable pour être légèrement inquiétant.

Au port, il faut attendre le bateau. On ne fait rien de spécial, je m'assoie sur la barrière d'un abris-bus, on discute, et puis on finit par embarquer. Une fois à bord, je m'allonge sur deux sièges et je me rendors. J'ai prêté mon appareil à Arnaud, qui sort sur le pont. Quelques minutes plus tard, il revient me chercher, pour me montrer la vue, de nuit. Un peu vaseuse (oui, j'ai vraiment dormis), je le suis à l'air libre, où les lumières des îles dansent sur la mer. On ne peut pas voir HK, pas encore, mais des tas de bateaux éclairent la nuit. On fait semblant de sauter par dessus bord, on prend des dizaines de photos floues, pendant qu'un touriste lit son bouquin derrière nous. Il est assis, tout seul, concentré, pendant qu'on fait les pitres à deux pas.

La baie à nouveau, depuis la mer, et les lumières, les décorations de noël géantes, nous voilà de retour. Il fait nuit noire à présent, mais toujours très doux, alors on décide de rentrer à pied. Cette partie de la ville est tellement saturée de voitures que des passerelles ont été construites au dessus des routes, pour les piétons. On peut donc parcourir presque tout central entre ciel et terre, bien que cela nous oblige à faire des tas de tours et de détours, d'un building à l'autre.
Chris m'envoie un message pour savoir où je suis, lui et Nicolas, son coloc français, veulent aller manger. Je ne suis plus très loin, je dis au revoir à Arnaud qui est à HK pour une vingtaine de jours, et je grimpe jusqu'au sixième. A peine arrivée, je repars avec mes hôtes qui, sortant du boulot, sont en costard. Avec mes habits fripés de voyageuse, je fais piètre figure, mais à HK, tous le monde s'en fiche. Il y a trop de gens pour perdre son temps à regarder les fringues des autres. Moi, en revanche, je passe mon temps à analyser les styles vestimentaires des uns et des autres, j'aime bien.

On mange dans un japonais, moi j'ai pas très faim, on rentre, on discute pendant un bon bout de temps, mais j'ai oublié de quoi. Et puis j'appelle Claudia, pour savoir ce qu'elle fait le lendemain. On décide de se retrouver pour aller à la piscine, et puis à Aberdeen, sorte de village flottant de l'autre côté de l'île de HK. Je vais me coucher, et c'est la fin de la journée.

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