08/01/2012

Compte rendu Chine / Jour 16 (suite)






Je me retrouve à nouveau dans la station surpeuplée de Mongkok, où les gens se font passer d'étranges colis d'un côté à l'autre des barrières du métro. Voilà comment ils procèdent : quelqu'un attend nonchalamment d'un côté de la barrière, près des portiques qui permettent l'accès aux quais. Intriguée, et parce que Vivienne est en retard, je les observe discrètement. Tout comme moi, ils semblent attendre quelqu'un, puisqu'ils détaillent tout nouvel arrivant, le cou tendu. Alors qu'ils semblent commencer à désespérer, un passant, de l'autre côté, fonce sur eux, un paquet à la main. La discussion s'engage en chinois, l'un comme l'autre semblent pressés. Le paquet change de main au dessus de la barrière, une liasse de billet apparaît, disparaît, et les deux protagonistes se séparent, chacun courant de son côté. 

J'observe le manège se répéter 4 ou 5 fois (oui, Vivienne est très en retard), entre deux femmes, un vieux et une jeune fille, deux hommes... toute les classes d'âges semblent participer, et tout le monde semble s'être donné RDV au même endroit. De même, le porteur de paquet est toujours côté quais, quand l'acheteur est à l'extérieur, comme moi. Comment ces gens se reconnaissent-ils, est-ce qu'ils se sont déjà vu avant, est-ce qu'ils prennent contact via internet ? Mystère.

Pendant que je me distrait comme je peux, Vivienne finit par arriver. Je suis très contente de la revoir, et on commence aussitôt à papoter. Elle m'a apporter un cadeau, un cahier super mignon avec des petits dessins kawaïs partout (genre des petits ours dans des moules à cupcakes, ou comment combiner deux trucs mignons en un), et une carte qu'elle a dessiné. Je suis super touchée, déjà parce que je ne m'attendais pas à recevoir de cadeaux cette année, et ensuite parce que je ne connais Vivienne que depuis 15 jours, au cours desquels on ne s'est vues que trois jours. Le message dans la carte est adorable, le cahier aussi, bref, je remercie quinze fois Vivienne qui ne sait plus où se mettre.

Elle vient de finir ses examens, auxquels elle a eu une super note. Je ne sais plus si j'en ai parlé, mais elle étudie l'espagnol, et rêve de retourner en Europe, où elle a passé un mois l'année précédente. On se balade un peu par ci, par là, on discute beaucoup (de garçons principalement, et oui !), on achète encore un de ces jus de mangue à la gelée (avec la paille géante pour pouvoir aspirer les morceaux de gelée), et on fait même un peu de shopping. j'ai la vague idée de m'acheter une robe pour mon anniversaire, mais j'abandonne rapidement, quand Vivienne m'avoue ne pas aimer le shopping. On mange au Subway, où elle n'a jamais mit les pieds, malgré le fait qu'on ne peut pas faire deux pas à HK sans tomber sur l'odeur caractéristique (Sonia me comprendra^^). Et puis on bouge vers Central, où je suis sensée retrouver Claudia, Chris, Nicolas (son coloc), Arnaud et quelques autres. Vivienne réalise alors que la moitié d'entre eux sont français, ce que je n'avais pas réalisé moi-même. J'ai invité certains des couchsurfers rencontrés sur l'île, au regroupement CS, mais aucun d'entre eux ne pouvait venir, ce qui fait de Vivienne la seule chinoise du groupe. Je lui promet qu'on ne parlera pas en français.
Nicolas est déjà là quand on arrive, avec Aurélie et Grégoire, que je n'ai jamais rencontré, mais avec qui j'ai discuté par mails avant mon départ, via le forum du routard. On a essayé plusieurs fois de se croiser à HK, mais sans succès. On se met aussitôt à tous parler français, au grand désespoir de Vivienne, que je rassure en lui promettant que TOUS les autres ne sont pas français. C'est alors qu'arrive Claudia (française, haha), que je suis encore une fois ravie de revoir, et Arnaud, sans Benoît qui avait un autre truc de prévu. 
Apparemment, on attend plus que Chris, l'unique autre non-français du groupe.

On reçoit alors un message où il nous demande de le rejoindre dans un bar dont j'ai oublié le nom, et qu'aucun d'entre nous ne connait. On essaye d'obtenir des informations quand à la localisation du lieu, mais Chris se révèle tout à fait inutile, comme guide. Et puis on réalise que personne ne sait comment aller à Lai Kwan Fon, de toute manière. Commence alors une énième errance Hong-Kongaise, toujours aussi survoltée et ponctuée de demi-tour en épingles et de détours inutiles. Celà permet néanmoins à chacun de faire connaissance avec son voisin d'errance, et somme toute on s'amuse beaucoup.

On finit par arriver au bar, où Chris est avec une couchsurfeuse coréenne. On galère pas mal pour commander à boire, déjà parce qu'on y voit rien, parce qu'on entend rien (la musique est très forte et on hurle tous pour se raconter nos vie en oubliant de regarder le menu), et parce que la serveuse est aussi agréable qu'une porte de prison. On finit nénamoins par tous avoir un verre à la main, ou un appareil photo, ou les deux. Moi, je ne prend aucune photo, trop occupée à discuter, ce qui fait que je n'ai pas d'images de ce soir-là. 
Quelques temps plus tard, on se déverse tous dans la rue en piallant, direction le 7/11 du coin, où on achète des bières avant d'aller se poser sur les escaliers surplombant une petite place animée. On bloque complètement le passage, ce qui nous oblige à nous lever pour laisser passer les gens qui veulent descendre (ou pas, vu que des fois on se rend pas compte que quelqu'un veut passer, et on reste assis à papoter tranquillement).

Aurélie et Grégoire m'on aussi amené un petit cadeau, un porte-bonheur chinois que j'accroche illico à mon téléphone (enfin, qu'Aurélie accroche à mon téléphone parce que je suis trop empotée pour comprendre comment faire). Je suis super contente de ce troisième cadeau inespéré (Claudia m'avait aussi ramené une barette de Shenzhen, rappelez-vous), et j'ai du mal à croire que je fête mon anniversaire à HK, assise sur une marche d'escalier au coeur de la ville, en compagnie d'un groupe de quasi-inconnus tous plus adorables les uns que les autres. 

Je finis par rentrer avec Chris, en tramway, encore un peu hallucinée.

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