06/01/2012

Compte rendu Chine / Jour 16















Jour 16

Aujourd'hui, c'est donc mon anniversaire. Je me lève tôt pour prendre le ferry direction Lama, sans réel plan en tête. Je commence à fatiguer des visites, et j'ai surtout envie de retourner à la plage ou de glander quelque part au soleil. A quatre heure, je suis sensée retrouver Vivienne à Mongkok, et passer la fin de l'après-midi avec elle, avant de rejoindre les gens que j'ai invité à mon anniversaire pour passer la soirée à Lai Kwan Fon, ou Lai kwon Fan, enfin bref, un quartier noctambule de Hong-Kong dont on m'a vanté les mérites plusieurs fois depuis mon arrivée.
J'ai du mal à réaliser que c'est mon anniversaire. Le contexte est trop étrange, trop exotique. Je marche à nouveau jusqu'à Central, je commence à bien connaître la route. D'une certaine manière, j'ai envie de crier  à tous le monde que c'est mon anniversaire, que j'ai 23 ans, et que je suis plus loin de chez moi que je ne l'ai jamais été. Je me sens très fière de moi, d'avoir fait tout ce chemin sans embûches, et de pouvoir dire "J'ai fêté mon anniversaire à Hong-Kong", même si pour le moment, je n'ai pas fais grand chose à part marcher dans la rue en souriant bêtement.
J'arrive aux quais et grimpe dans le ferry, déjà sur le point de partir. Alors que j'attends le départ, j'entends une voix familière parler en français. Je me retourne, c'est Arnaud, l'animateur avec qui je suis allée à Lantau, qui vient d'embarquer à son tour avec un autre français. L'autre français en question s'appelle Benoît (il me semble), il a 21 ans et il a voyagé un peu partout.
J'ai enfin l'occasion de claironner "c'est mon anniversaire", et je suis bien contente. Bon, en vérité Arnaud est déjà au courant puisque je l'ai invité le soir même, mais j'en profite pour inviter Benoît.

Alors qu'on approche lentement de Lama, j'ai avec les garçons une conversation très intéressante à propos de couchsurfing. Benoît à du mal à saisir le concept, il semble méfiant. Il nous demande si on laisse un billet sur la table quand on quitte l'un de nos hôtes. Je me rappelle ma propre méfiance la première fois que j'ai entendu parler du concept. J'étais en 2eme année de DMA à Paris, et mon amie de lyçée Anabel venait de rentrer de son voyage jusqu'en Turquie, au cours duquel elle avait fait pas mal de couchsurfing. Ce n'est que 2 ans plus tard que je m'y suis mise, avec l'Inde. Depuis, je n'ai jamais eu de mauvaises expériences. Quelques unes meilleures que les autres, évidemment (je ne reviendrais pas sur Canton et mon interminable journée passée à arpenter des rues apparemment sans fin), mais de manière générale c'est l'une des meilleures manières de voyager, à mon sens.

On arrive finalement à Lama, un peu indécis quand à la suite du programme. Les garçons n'ont pas plus d'idées que moi quand à la manière d'occuper notre journée sur l'île. De mon côté, je n'aspire plus ou moins qu'à trouver la plage, sachant que c'est mon avant-dernier jour et que j'aimerai en profiter pour... Et bien ne rien faire, voilà. On arpente un peu les rues de la petite ville de pêcheurs qui enserre le port, à la recherche d'un endroit pour manger. Benoît et moi sommes décidé à manger dans un boui-boui, et l'île n'en manque pas. On finit par opter pour un thaïlandais, dans une rue calme et ensoleillée. C'est super agréable d'être assis là, dans cette rue déserte, à parler voyage, installés sur des chaises en plastiques avec nos sacs à nos pieds.

En parlant de pieds, je porte encore les chaussures ouvertes aujourd'hui, ce qui n'est pas forcément une bonne idée quand on visite une île puisque, la dernière fois, un clou de 5 cm c'est planté dans ma semelle (sans la traverser, qualité italienne). Sans parler de nos batifolages dans les herbes hautes et autres rencontres avec des insectes peu rassurants (ne t'inquiète pas maman, à ce jour aucun insecte hostile ne m'a piqué, mordu, ou sucé le sang). 

Mais aujourd'hui, on ne s'écarte guère des sentiers battus. Arnaud, I-phone à la main, pense que l'on peut traverser l'île et accéder aux plages de l'autre côté en empruntant l'un ou l'autre des sentiers qui sillonnent la cambrousse. On en prend un au pif, qui nous mène un peu plus loin, mais pas à la plage. On s'arrête au milieu d'un petit parc pour enfants perdu dans la verdure, depuis lequel on peut apercevoir les immenses cheminées de l'usine qui défigure Lama. Même si, de mon point de vue, c'est assez incroyable de les voir s'élever au dessus de la jungle, dans la légère brume qui flotte presque toujours sur HK et ses environs.

On ne trouve toujours pas la plage, alors on décide de revenir vers les quais du ferry, et de se trouver un peu de sable aux alentours pour y mettre nos pieds dedans (enfin, ça, c'est mon plan personnel). Après avoir traversé un micro port où stagnent quelques barcasses, et après s'être glissés entre les panneaux en tôle d'un village éphémère où doivent loger quelques marins, on débouche sur la plage, le même genre qu'à Stanley, avec le sable qui crisse sous les pieds et les gros bateaux qui glissent, silencieux, sur l'horizon. Pendant que les garçons restent assis à contempler le paysage, je cours mettre mes pieds dans l'eau. Elle est bonne à s'y jeter dedans, mais je n'ai pas de maillot, et je dois retrouver Vivienne en ville dans un peu moins d'une heure. Alors je me contente de barboter et de ramasser encore plus de coquillages. Après un petit moment d'hésitation, Arnaud se décide à barboter à son tour, pendant que Benoît reste au bord.

Mais c'est déjà l'heure pour moi de repartir, alors je dis au revoir aux garçons, que je suis sensées revoir dans quelques heures à mon anniversaire de toute façon, et je repars vers les quais, où je m'embarque à nouveau. Comme d'habitude, je m'endors à moitié dans le ferry, et le voyage passe très vite. Et puis je saute dans le métro pour rejoindre Vivienne.

Ce qui s'est passé ce soir-là, vous le saurez plus tard, parce que comme je suis une grosse flemasse, je vais aller me coucher ^^

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah mais non !!!!!!!!!!! Tous ces jours à attendr la suite, tous les gens à qui j'ai donné l'adresse du blog qui attendent aussi la suite et qui ne tarissent pas d'éloges !
Allez, hop hop hop, fallait pas commencer et donner l'eau à la bouche à tout le monde ! Bisous.
Maman

Anonyme a dit…

bon ben ici on barbote pas dans l'eau ... de la neige dans les alpes, du vent froid et très fort dans le sud... brrrr ... !
bises et profite bien !
mfrance