17/05/2012

Aventures victoriennes - Épisode 1

Je parle de Melbourne, mais le reste de l'Australie alors ? Bon, il se trouve que malgré mon amour inconditionnelle pour la ville, je me suis quand même un peu baladée aux alentours. Je me suis dit qu'un petit compte-rendu de mes aventures pourrait intéresser les lecteurs qu'il me reste (pour ceux qui n'ont pas été découragé par mon manque de régularité, ces derniers temps).

Week-end à la ferme 
Mon deuxième week-end australien, je l'ai passé avec Grahame, l'un de mes hôtes de couchsurfing, à la ferme de son ami Paddy, quelques part dans la Yarra valley. On a fourré 2 ou 3 trucs dans nos sacs à dos, sauté dans sa voiture, and hit the road (non sans avoir stoppé au supermarché du coin pour acheter une ou deux bouteilles). Je me rappelle la chaleur intense de l'été australien, les collines jaunes, les vaches noires. 

Aux débuts de mon périple, j'avais du mal à suivre une conversation en anglais impliquant plus d'un interlocuteur. En l'occurrence, on voyageait avec Kasha, une amie de Grahame, étudiante en droit elle aussi. Je me rappelle le sentiment frustrant de ne pas être assez rapide pour participer pleinement à la conversation. A ce moment là, le nez scotché à la vitre, j'appréhende un peu le séjour à la ferme, où une dizaine d'australiens et moi somme sensés passer deux jours à faire du feu, tirer à la carabine et boire des bières (un vrai week-end australien, me dit Grahame). 
On arrive avec la nuit, et j'aperçois mes premiers wallabies, prit comme des lapins dans le feu de nos phares. On mange dehors, à la lueur d'un grand feu que Paddy allume avec un truc qui ressemble à du kérosène. Tous le monde est très sympa même si, limitée par mes lacunes en anglais, j'ai du mal à suivre les conversations trop animées. En pleine nuit, on grimpe la colline en face de la ferme, coupant à travers champ jusqu'à une citerne qu'on escalade tous pour regarder les étoiles. Pas une lumière aux environs, rien, juste l'immensité australienne que je découvre à peine.
Encore plus d'amis sont attendus pour le jour suivant, et la ferme est déjà tellement peuplée que Grahame dort par terre, dans le salon, pendant que je partage un lit avec Kasha. 
Au matin, je découvre le paysage magnifique qui entoure la ferme. Comme tous le monde est encore endormit, ou à moitié comateux (je réalise que Grahame à quitté l'inconfort du salon pour rejoindre Paddy et sa copine dans leur lit), je sors me balader et faire quelques croquis. La matinée est paresseuse, on boit du café, on traîne sur les canapés. En début d'après midi, on se décide sortir marcher un peu. Je suis en sandales, et je ne peux pas m'empêcher de penser aux serpents et aux araignées mortelles qui peuplent le bush australien. Mais les autres me rassurent : apparemment, ici, on risque rien... À part se déchirer les pieds à essayer de traverser un buisson de ronce (oui, ça sent le vécu). 
Sur le chemin du retour, On se prend une rincée telle qu'on redescend la colline en courant, glissant et trébuchant dans les champs de blé. Je suis pied nus, mes sandales  la main, à dévaler une colline sous une pluie battante : l'un des mes souvenirs les plus vibrants de ces quelques tout premiers jours en Australie. 
Les quelques heures suivantes, on les passe à écouter la tempête (il grêle !), à faire des puzzles et à grignoter devant la cheminée. 
On passe la soirée à shooter des bouteilles à la carabine, à peine éclairés par le grand feu régulièrement alimenté par Paddy en substance hautement inflammable (wooooosh, ça fait, quand il verse le truc sur les flammes).
Le matin d'après, , je passe quelques heures de plus à dessiner, au soleil, pendant que des tas de cacatoès survolent la ferme. Encore plus de carabine, encore plus de bière (pour ceux qui aiment ça), et il est déjà temps de rentrer. Les autres restent plus longtemps et vont se baigner dans la rivière, mais Grahame a des trucs à faire ce soir là et ne veut pas rentrer trop tard, alors on saute à nouveau dans la voiture, et c'est la fin de mon premier week-end hors de Melbourne, dans le bush victorien.









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